Jets relativistes des trous noirs accrétants
Auteur / Autrice : | Mickaël Coriat |
Direction : | Stéphane Corbel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astronomie et astrophysique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Les processus d'éjection de matière, plus communément appelés jets, sont parmi les phénomènes les plus omniprésents de l'univers, à toutes les échelles de taille et d'énergie et sont indissociables de l'accrétion de matière. Ce lien intime, toujours incompris, est l'objet d'étude de cette thèse. À travers l'observation multi-longueurs d'ondes de systèmes binaires X comportant un trou noir je tenterai d'apporter de nouvelles contraintes sur la physique des jets relativistes et du couplage accrétion - éjection. Nous nous attachons tout d'abord à comparer l'évolution simultanée des émissions infra- rouge, optique et X du système GX 339-4 sur une période de cinq ans. Nous étudions la nature du flot d'accrétion une des composantes d'émission des binaires X les moins bien comprises tant au niveau de sa géométrie que des processus physiques qui y ont lieu. Cette composante revêt un caractère particulièrement fondamental car elle constitue probablement la zone de lancement des jets. Nous nous concentrons ensuite sur l'émission infrarouge des jets qui nous renseignent sur les conditions physiques dans les zones proches de la base des jets. Nous étudions finalement l’influence de l'irradiation des zones externes du disque par la source centrale de rayonnement X. Nous présentons ensuite les résultats d'une étude radio et X à long terme du microquasar H. 1743-322. Ce système appartient à une population de trous noirs accrétants semblant montrer, pour une luminosité X donnée, un niveau d'émission radio (et donc des jets) plus faible que celui habituellement observé. Nous émettons plusieurs hypothèses quant à l'origine physique de ce phénomène et montrons en particulier que ces sources pourraient posséder un flot d'accrétion central radiativement efficace. Nous explorons finalement les phases de retour à l'état dur de GX 339-4. Nous y suivons la re-apparition de l'émission des jets compacts et tentons d'apporter de nouvelles contraintes sur la physique de formation des jets.