Thèse de doctorat en Neurosciences
Sous la direction de Serge Stoléru.
Soutenue en 2010
à Paris 6 .
La pédophilie représente un problème de santé publique majeur. Le traitement des patients pédophiles n'est pas toujours efficace et les récidives sont nombreuses. Les bases cérébrales de la pédophilie sont encore peu connues. Le développement des techniques d’imagerie renouvelle les perspectives en matière de connaissance des bases neurales du désir sexuel et de ses troubles. Dans cette thèse, nous rapportons une étude longitudinale en IRMf chez des sujets sains examinés à deux reprises à 20 semaines d’intervalle. La fiabilité test-retest s’avère être correcte, bonne ou excellente pour sept des 10 régions étudiées. Ces résultats sont très encourageants dans la perspective de pouvoir utiliser l’IRMf pour évaluer les différentes approches thérapeutiques des troubles du désir sexuel. De plus nous identifions les régions cérébrales impliquées dans l’inhibition du désir sexuel face à des stimuli représentant des enfants chez des sujets sains. La présentation de photographies d’enfants à la suite de celles de femmes déshabillées suscite un phénomène d’inhibition du désir sexuel avec une activation des cortex préfrontal ventromédial droit et gauche, orbitofrontal médial gauche et temporal moyen droit, ainsi que de la tête du noyau caudé droit. Enfin, nous explorons les corrélats cérébraux de l’excitation sexuelle chez les patients pédophiles. Nous montrons des activations au niveau des cortex occipitotemporal, cingulaire antérieur, orbitofrontal latéral droit et insulaire gauche en réponse à des photographies d'enfants. De nouvelles approches thérapeutiques pourraient être développées à partir des mécanismes neurophysiologiques sous- tendant cette pathologie
Functional magnetic resonance imaging study of cerebral in response to visual stimuli : comparison between pedophilic patients and healthy subjesct
Pas de résumé disponible.