Thèse soutenue

Modélisation de systèmes socio-économiques à l'aide des outils de physique statique

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Auteur / Autrice : Laëtitia Gauvin
Direction : Jean-Pierre Nadal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique statistique
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse traite de l’étude des dynamiques résidentielles et en particulier de l’émergence de ségrégation socio-spatiale à partir des comportements individuels. L’approche utilisée repose sur des outils de physique statistique et la modélisation multi-agent. En premier lieu, un archétype pour l’explication de la ségrégation comme résultat des décisions individuelles, le modèle de ségrégation de l’économiste Schelling, est analysé via des méthodes empruntées à la physique statistique. Le point fort du modèle résulte dans l’émergence de structures ségrégatives qui ne sont pas la traduction directe des préférences individuelles. Un diagramme de phase est construit, les phases sont interprétées dans un contexte socio-économique. De plus, un lien entre ce modèle et un modèle de spins, le modèle de Blume-Emery-Griffiths, est mis en évidence. Ce lien est ensuite utilisé pour étendre le modèle de ségrégation en version ouverte. L’introduction des flux migratoires externes se fait ainsi via un potentiel chimique, vu comme une mesure de l’attractivité du réseau-ville. De cette ouverture du système naît une ségrégation par formation d’espaces vides entre les agents différents. Enfin, un modèle de marché du logement est élaboré en utilisant les notions d’attractivité et de préférences individuelles. L'état stationnaire résolu analytiquement par approximations successives montre un bon accord avec les simulations. Une zone de mixité sociale est mis en évidence dans les simulations. De plus, les simulations reproduisent des phénomènes observés dans les transactions immobilières de Paris : des fluctuations intenses des prix au centre contre une tendance à l’homogénéisation à la périphérie