Thèse de doctorat en Neurosciences
Sous la direction de Pascale Gisquet-Verrier.
Soutenue en 2010
à Paris 6 .
Les aires prélimbique (PL) et infralimbique (IL) du cortex préfrontal médian (CPFm) du rat sont impliquées dans de nombreux processus cognitifs. Le but de ma thèse est de déterminer s’il existe une fonction supra-modalitaire pouvant rendre compte de l’ensemble des données de la littérature. Pour cela, l’effet de dysfonctionnements des cortex PL ou/et IL (lésion, inactivation, blocage des récepteurs dopaminergique D1) a été étudié dans une nouvelle épreuve automatisée de changements de stratégie et dans l’extinction d’une peur conditionnée. Les lésions du CPFm perturbent changements de règles et renversements. L’analyse fine du comportement indique que les lésions du CPFm perturbent l’adoption d’une stratégie en conflit avec un apprentissage antérieur, l’IL étant impliqué dans le choix initial de cette stratégie et le PL dans son maintien. L’injection locale d’un antagoniste D1 et l’inactivation du PL conduisent à des résultats différents semblant résulter de dérégulations locales et à distance. Les lésions PL/IL retardent l’extinction d’une peur conditionnée lorsque le stimulus conditionnel est ambigu, c'est-à-dire lorsque l’extinction a lieu dans un contexte différent de celui du conditionnement et lorsque l’association initiale est réactivée par restauration de la peur. Nos données indiquent que le CPFm joue un rôle dans les processus d’interférence proactive. Sur la base de ce travail et de l’examen de la littérature, nous proposons que les aires PL/IL soient impliquées dans la résolution de conflits, l’incidence sur d’autres processus, comme la flexibilité comportementale, pouvant n’être que la conséquence de ce déficit.
Functional role of the prelimbic and infralimbic areas of the medial prefontal cortex : involvement in conflict resolution ?
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