Auteur / Autrice : | Maxime Lagleize |
Direction : | Jean-Paul Bled, Clemens A. Wurm |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 13/02/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Humboldt-Universität (Berlin) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Édouard Husson |
Examinateurs / Examinatrices : Roland HÖHNE, Dietmar Hüser, Stephan Martens |
Mots clés
Résumé
Chassé par l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne, Heinrich Mann a presque soixante-deux ans lorsqu'il émigre en France, le 21 février 1933. Comment Heinrich Mann a-t-il pu concilier la continuité de son engagement intellectuel avec la situation même de l'exil et dans quelle mesure son engagement fut-il redéfini par cette situation? Heinrich Mann a compris très vite qu'il lui fallait réadapter les objectifs de son engagement pour pouvoir le poursuivre en terre étrangère ; c'est ce qu'il fit dès les premiers mois passés en France, par les essais qu'il publia. La ville de Nice, où il s'établit, est le lieu de l'écrivain, Paris reste le lieu de l'engagement intellectuel. L'historiographie sur cette époque n'a souvent retenu du personnage qu'une certaine naïveté, et son instrumentalisation par le parti communiste, point qui mérite d'être relativisé. Le roman d'Henri IV, écrit pendant l’émigration, reste l'un des plus grands textes produits par la communauté allemande en exil.