Thèse soutenue

La francophonie en Chine (1850-2000)

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Auteur / Autrice : Dongmei Dai
Direction : Jean-Marc DelaunayJiancheng Xue
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 07/09/2010
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Université des langues étrangères (Pékin)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe de recherche Intégration dans l'espace européen (Paris)
Jury : Président / Présidente : Louis-Jean Calvet
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Delaunay, Jiancheng Xue, Louis-Jean Calvet, Rong Fu, Yulong Hu

Résumé

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L’histoire de la diffusion du français en Chine se trouve à la croisée de plusieurs axes de recherche féconds. Nous pouvons retenir, pour ne citer que les plus importants d’entre eux, l’histoire de l’ouverture chinoise, l’action culturelle française à l’étranger et l’histoire des relations culturelles. Celles-ci connaissent, depuis quelques temps, une réelle montée en puissance au sein des études internationales. La francophonie chinoise représente ainsi un regard, susceptible d’enrichir d’autres branches de la discipline, qui sont centrées traditionnellement sur les aspects politique et économique, et sur des pays en position de force. La diffusion du français en Chine est le fruit d’interactions des initiatives chinoises et françaises. Certes, les premiers cours de français ont été créés par les missionnaires au milieu du 19ème siècle. Mais les initiatives chinoises se sont multipliées et n’ont pas tardé à prendre de l’importance. En fait, le français a été lié au rêve du redressement national des Chinois dans les domaines militaire, économique, politique et culturel. Force est de constater que l’accès du français à l’enseignement supérieur s’est réalisé au début du 20ème siècle, grâce à des initiatives chinoises. En effet, Tongwen guan (École des Langues étrangères de la Capitale) a fusionné en 1902 avec Jingshi Daxuetang (Université de la Capitale qui deviendra Université de Beijing en 1912). L’action culturelle française a su se renouveler, grâce à un terrain chinois plutôt favorable. S’étendant sur cent ans sans discontinuité durant la période 1849-1949, elle couvrait des initiatives religieuses et laïques, limitées dans la quasi-totalité des cas au niveau primaire ou secondaire. Après une interruption de quelques décennies due notamment à la Guerre froide et à la Révolution culturelle, son retour sur le contient chinois a été rendu possible par l’ouverture de la Chine. En se basant désormais sur la réciprocité et en misant sur l’attrait de la France pour les étudiants chinois, les pouvoirs publics français intensifient les liens avec la Chine. Par ailleurs, ils s’appuient fortement sur l’Alliance Française qui, d’initiative de société civile, réalise une expansion rapide grâce à son ancrage local et à la diversification des destinations d’études des étudiants chinois.