Thèse soutenue

Être soi-même et un autre dans une langue étrangère. Giorgio de Chirico et Alberto Savinio, l'expérience linguistique et identitaire entre France et Italie

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Auteur / Autrice : Antonella Usai
Direction : Jean-Charles VeglianteAndrea Gareffi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et cultures étrangères
Date : Soutenance le 02/07/2010
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Università degli studi di Roma "Tor Vergata" (1972-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Les Cultures de l'Europe méditerranéenne occidentale (Paris)
Jury : Président / Présidente : Évanghélia Stead
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Charles Vegliante, Andrea Gareffi, Évanghélia Stead, Marco Lucchesi

Résumé

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Dans l’histoire littéraire italienne tout entière se succèdent des écrivains qui pour différentes raisons, ont dû se confronter à la langue française dans leur œuvre. Pour la génération née entre le XIXème et le XXème siècle, le bilinguisme est un des outils de la recherche identitaire de l’artiste déraciné, quête du Je littéraire et du Je national. Au sein de cette génération, l’écriture des frères de Chirico se révèle un champ d’investigation particulièrement riche des problématiques qui se nouent entre la France et l’Italie. Les enjeux du choix d’une langue pour un texte donné mais également de l’autotraduction – pour republication dans une autre langue mais également comme composante du processus d’élaboration d’un texte – seront abordés en détail notamment à travers l’étude des poèmes noyau d’Hebdomeros de de Chirico et de la Vita di Mercurio de Savinio. L’analyse de leur collaboration à «La Vraie Italie», nous a permis d’observer à la fois un aspect ultérieur de leur écriture bilingue et l’enjeu identitaire qui se lie au rapport entre France et Italie. Leur rapport constant avec la France, qui se manifeste à travers l’alternance de l’écriture en italien et en français est d’ailleurs le signe évident d’une identité enracinée avant tout dans la complexité culturelle de leur formation atypique. Une fois dépassé le problème du « Je biographique », leur œuvre essaye de refonder un « Je universel » qui nécessite pour s’exprimer une pluralité de langages.