Le Jeu avec le passé dans le drame contemporain : Patrick Kermann, Jean-Luc Lagarce, Philippe Minyana
Auteur / Autrice : | Marie-Isabelle Boula de Mareuil |
Direction : | Jean-Pierre Sarrazac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance le 03/07/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Bernadette Bost |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Sarrazac, Bernadette Bost, Joseph Danan, Mireille Losco-Lena |
Résumé
Les dramaturgies contemporaines répondent à l’exigence d’une écriture du temps au théâtre en renouvelant notamment leur forme, leur langue et leur adresse. Le drame n’est plus « action » au présent. Il devient l’expression d’un retour, celui du passé. Le jeu avec le passé est le va-et-vient sans fin et toujours renouvelé du passé vers le drame et du drame vers le passé. Cette étude se concentre sur neuf pièces écrites entre 1980 et 2000 par trois dramaturges français, Patrick Kermann, Jean-Luc Lagarce et Philippe Minyana. Dans ces écritures, le passé revendique sa place [et la prend] dans l’actualité de la représentation. En investissant toute la structure du drame, il bouleverse l’organisation du discours, la représentation de l’espace et la possibilité de l’action. Cette revendication s’effectue également à la faveur du retour des morts et sur la mort. Tandis que la catastrophe a déjà eu lieu, le désastre continue d’abîmer et déconstruire la fable. Joués par le passé, le drame et ses protagonistes témoignent d’un héritage « sans testament ». Privé d’identité, le personnage accepte ou subit le jeu sans pour autant parvenir toujours à en proposer une interprétation.