Thèse soutenue

Le paradoxe et ses suites : apprendre la pratique d'un art de apenser

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sébastien Charbonnier
Direction : Michel Fabre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Nantes

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Dans le cadre d'une réflexion sur la fonction épistémique, éthique et politique de l'enseignement de la philosophie, cette recherche se propose d'interroger les conditions de l'amorce de la pensée philosophique. L'enquête porte sur le problème des conditions objectives de la volonté d'apprendre et de construire des problèmes ; elle pose ainsi la question : « comment en vient-on à désirer les problèmes philosophiques ? » La première partie commence par une mise en situation historique et sociologique d'un siècle de tradition d'enseignement de la philosophie, donc par une mise en suspens de ce que « philosopher » peut vouloir dire dans le contexte français de ce début de XXIe siècle. La seconde partie analyse les rapports apparents de concurrence entre les croyances et les problèmes. A ce titre, le concept de paradoxe permet de réfléchir sur les conditions effectives d'une mise en branle de la pensée chez les élèves : c'est à prendre en compte la nécessité, pour un individu, d'avoir des croyances qu'on s'autorisera à mettre en place les conditions réelles d'uen désaliénation et d'une pratique du doute. Enfin, la troisième partie essaie de réfléchir sur le problème de l'orientation dans la pensée : comment croît la problématique ? Après le moment de l'amorce en elle-même, qui produit chez des élèves un désir susceptible d'alimenter leur énergie pour construire des problèmes, vient le moment de la problématisation. Face au vertige d'un paradoxe et des problèmes qu'il peut susciter, on ne peut laisser les élèves cheminer à leur guise – ils risquent bien plus sûrement la paralysie que l'activisme. Les conditions de cette orientation construite avec les élèves seront questionnées.