Thèse soutenue

Max Ophuls et l’œuvre de Goethe : matériau génétique et substrat esthétique

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Auteur / Autrice : Nedjma Moussaoui
Direction : Jacques Gerstenkorn
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et arts
Date : Soutenance le 11/12/2010
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages XX-XXI (Lyon ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Loup Bourget
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Amiel, Bernard Eisenschitz

Résumé

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Max Ophuls reste un cinéaste méconnu. Plusieurs de ses films (Liebelei, Lettre d’une inconnue, La Ronde) l’ont associé à la Vienne fin de siècle et à la littérature autrichienne, faisant oublier sa relation avec l’Allemagne, son pays natal, et avec Goethe. Cette thèse propose une nouvelle approche auctoriale fondée sur l’étude de sa relation avec l’écrivain. Il s’agit d’examiner la façon dont le matériau goethéen travaille les œuvres inspirées de Goethe et nourrit les conceptions esthétiques du cinéaste. La première partie s’attache à Goethe en tant que source d’inspiration créatrice. Elle repose essentiellement sur l’analyse du Roman de Werther, film français de 1938, et de la Nouvelle, pièce radiophonique allemande de 1954. Cette nouvelle lecture d’œuvres considérées comme mineures montre l’évolution de la relation à Goethe et met en évidence le rapport d’Ophuls à la culture allemande et à l’Allemagne dans le contexte mouvementé du XXème siècle. La seconde partie établit sur un plan plus théorique les liens entre la conception de l’art d’Ophuls et l’esthétique goethéenne. L’analyse des Réflexions sur le cinéma (pièce radiophonique allemande de 1956) montre l’importance de Goethe comme référent théorique. L’examen d’écrits de natures diverses d’Ophuls met au jour une poétique implicite du cinéma, fondée sur l’esthétique organique goethéenne.