L'écriture "minimaliste" dans la littérature israélienne : la rupture des années 1990
Auteur / Autrice : | Chantal Duris-Massa |
Direction : | Françoise Saquer-Sabin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Hébreu |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Confrontés aux incertitudes et turbulences du monde extérieur, et s'interrogeant, d'autre part, sur l'aptitude de la langue à rendre compte de la réalité, les auteurs minimalistes des années 1990 (parfois regroupés sour le terme de safa raza : langue maigre) se positionnent en rupture complète avec les générations littéraires précédentes. Ils se replient sur le territoire du privé, de l'espace personnel et ordinaire (rupture thématique), et revendiquent d'écrire une langue simple, courante, comme celle supposée parlée dans la rue (rupture stylistique). On peut distinguer deux versions : l'une positiviste, qui prône la restriction du discours pour coller au "peu" susceptible d'être dit avec certitude (exemple de Gadi Taub), l'autre postmoderniste, qui opte pour le décalage, la réalité ne se laissant approcher que par le biais des représentations fictives, qui se dévoilent en tant que telles (exemple d'Etgar Keret)