Thèse soutenue

Causa unionis, fidei, reformationis : les notions de "vérité judiciaire" et de "vérité théologique" dans le procès contre Jan Hus - Concile de Constance (1414-1418)

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Auteur / Autrice : Sebastian Provvidente
Direction : Jacques Chiffoleau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Jury : Président / Présidente : Laurence Moulinier

Résumé

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Le débat sur la causa fidei au commencement du Concile de Constance allait acquérir une importance particulière avec la fuite de Jean XXIII. Ce qui était en jeu dans les procès de Constance, après la fuite du Pontife, était essentiellement la définition de la relation entre le Pape et le Concile qui avait été scrupuleusement laissée de côté tant que le Pape appuyait le Concile. Pour cette raison, ces procès furent une scène particulièrement adéquate pour déployer la supériorité conciliaire dans un contexte de grande faiblesse institutionnelle. Si, par rapport à d'autres questions, ces problèmes relatifs à la foi et la causa Jan Hus étaient de moindre importance, ils servaient en même temps de forum pour mettre en scène les principales conceptions de l'autorité du Concile. A partir du moment où celui-ci réclamait pour lui la plenitudo potestatis, il apparaissait comme une nouvelle sphère de pouvoir qui demandait à être définie. Elle paraissait créée et définie, non seulement par les pratiques symboliques et liturgiques, mais aussi par les pratiques judiciaires. A travers celles-ci en effet, le concile cherchait à affirmer sa propre iursdictio et à démontrer sa potestas executiva en tant que dernière instance au sein de l'ordo iudiciarius de l'Église.