Bernard Jabouin (1810-1889) sculpteur-ornemaniste bordelais
Auteur / Autrice : | Isabelle Beccia |
Direction : | Marc Saboya |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Résumé
Il faut attendre 1835, le nouvel engouement pour le moyen âge, les premiers pas de l’Administration des monuments historiques pour constater la mise en place d’un véritable mouvement orienté vers une archéologie religieuse. Dès 1840, se développe un puissant courant d’universalisme chrétien. Il s’agit à présent de restituer des mobiliers disparus et de rendre aux décors une harmonie stylistique adaptée à la construction. Notre recherche nous conduit à comprendre comment un artiste bordelais Bernard Jabouin (1810-1889) trouve sa place dans ce grand courant archéologique défendu par Didron. Nous évoquons sa vie, son rôle d’adjoint au maire de Bordeaux. Il forme une véritable école bordelaise du mobilier et du décor religieux. Il travaille dans toute la France et exporte ses œuvres. Sa participation à la Commission des Monuments historiques, aux sociétés savantes assure le sérieux archéologique de sa production dont la qualité est reconnue par dix médailles venues récompenser l’artiste lors des grandes expositions locales ou nationales. Puis nous exposons les raisons de son succès, en tenant compte de sa maîtrise de l’archéologie. Nous étudions l’appartenance de l’artiste, au courant archéologique et sa réelle implication. Nous évoquons l’iconographie, le symbolisme du mobilier de Jabouin, la modernité de son atelier, son travail de collaboration avec les peintres et architectes et le rôle de l’industrie dans son art. Enfin, l’étude se consacre à la question du style, aux théories, aux critiques concernant le mobilier du XIXe siècle. L’analyse se porte sur les matériaux, la couleur des œuvres et sur le processus de diffusion des modèles grâce aux Annales Archéologiques.