Thèse soutenue

Entre sacrifice et sacré : l'écriture de Toni Morrison.

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Auteur / Autrice : Emmanuelle Andres
Direction : Claudine Raynaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue Vivante d'Anglais
Date : Soutenance le 30/11/2009
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherches anglo-américaines (Tours)
Jury : Président / Présidente : Marie-Claude Perrin-Chenour
Examinateurs / Examinatrices : Monica Michlin
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Sammarcelli

Résumé

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Cette étude aborde l’œuvre de Toni Morrison à travers le prisme du sacré. Elle explore comment les romans offrent, d’un point de vue thématique et littéraire, une toile structurelle et formelle permettant l’accès au sacré – à cette transcendance dont le lecteur ne revient pas indemne. L’acte sacrificiel et la violence sont au cœur de la diégèse des romans. La reproduction du geste sacrificiel dans l’acte de « lecture-écriture » (terme emprunté à Henri Meschonnic) élabore le passage, au fil des romans, de la mise à mort des personnages au don (de l’être, de l’œuvre), comme en atteste le titre du dernier roman, A Mercy. L’idée de séparation véhiculée par l’étymologie du mot « sacré » est explorée à travers la dichotomie du pur et de l’impur ; le positionnement systématique des personnages d’un côté et de l’autre d’un écran de « pureté » participe au processus de sacralisation et tisse le fil rouge de la contagion, générée dans le texte même. Ce travail explore dans quelle mesure le sacré se répercute sur l’écriture, au point de devenir la condition du dé-pli et de l’expérience figurale du texte. La composition à l’œuvre dans les romans orchestre une écriture vivante, à haute voix, à l’orée du sentiment, qui rend très souvent compte de l’élément non rationnel du « divin ». Celui-ci est à même de souligner l’impact de l’écriture morrisonienne sur le lecteur, alors que le ressenti commun entre écrivain et lecteur, propre à l’écriture dialogique, génère la pulsion d’écrire.