Thèse soutenue

Volonté et acte médical

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Auteur / Autrice : Hélène Pronost
Direction : Bernard Beignier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Toulouse 1

Résumé

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La relation de soins a évolué parce que les techniques médicales ont changé. De ce point de vue, la relation médicale s’est donc complexifiée. Mais à la réflexion, elle a toujours conservé la même finalité : soulager les souffrances du patient. L’acte médical demeure donc fondé sur la thérapeutique. Parce que les souffrances sont personnelles, subjectives, la société opère un contrôle par le biais de la licéité de l’acte médical considéré. Mais inversement, ce sont bien les revendications personnelles, essentiellement par le biais du respect de la vie privée, qui tendent à permettre la réalisation de nouveaux actes médicaux. A la dimension objective, médicale, s’ajoute une dimension subjective. Ainsi s’explique l’importance capitale de la protection du patient dans la relation de soins. Son consentement est nécessaire à l’intervention médicale au regard du respect de sa dignité humaine et des droits fondamentaux. En conséquence, le contrat médical ne peut s’avérer qu’illusoire. Une telle hypothèse se verra confirmée par l’étude de l’emploi du droit des obligations dans la matière médicale. Il faudra manifestement en déduire qu’il est inadéquat. A vouloir sans cesse l’adapter, il ne peut être que dénaturé. Il sera donc nécessaire de trouver un nouveau fondement à la relation de soins. Une telle démarche sera animée d’une volonté d’unification entre les relations médicales ayant lieu en secteur privé et en secteur public. L’objectif ne sera que partiellement atteint. L’institution s’avère adaptée à la relation médicale dans son ensemble. Sa mise en œuvre dans le secteur privé, nécessitera au préalable, la conclusion d’un contrat d’organisation matérielle des soins.