Etude de la résistance de plasmodium falciparum aux antipaludiques : impact sur l'élimination du paludisme à Madagascar
Auteur / Autrice : | Valérie Andriantsoanirina |
Direction : | Rémy Durand, Laurence Ralamboranto |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire. Parasitologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Résumé
Notre objectif a été d’étudier l’efficacité thérapeutique, la chimiosensibilité in vitro et la fréquence des allèles de résistance des principaux antipaludiques utilisés à Madagascar en différents sites couvrant tous les faciès épidémiologiques de l’île de 2006 à 2008. La résistance aux antipaludiques reste encore modérée à Madagascar excepté pour la chloroquine. La prévalence du mutant Pfcrt K76T était inférieure à 1% alors que la prévalence des mutants Pfmdr1 était très élevée, ne laissant qu’environ 15% d��haplotype sauvage en 2007, ce qui suggère que le mécanisme de la chloroquino-résistance à Madagascar pourrait être particulier. Nous rapportons une fréquence importante de triple mutants Pfdhfr 108N/51I/59R allant jusqu’à 68% en 2008 pour certains sites, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’avenir de l’usage de la sulfadoxine-pyriméthamine pour le traitement présomptif intermittent des femmes enceintes. Nous n’avons pas observé de quadruple mutants Pfdhfr 108N/51I/59R /164L à Madagascar. Cependant nous rapportons une fréquence croissante de l’allèle simple mutant Pfdhfr I164L, allant jusqu’à 30% en 2008 dans certains sites du sud de l’île, ce qui pourrait annoncer l’apparition de quadruple mutants Pfdhfr dans le futur. L’efficacité clinique de l’artésunate-amodiaquine apparaît excellente.