Thèse soutenue

Champs associatifs des noms propres et mécanismes de la compréhension textuelle
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Auteur / Autrice : Evgeny Shokhenmayer
Direction : Jean-François Jeandillou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage. Linguistique et phonétique générales
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)

Résumé

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La ligne directrice du présent travail participe pour l'essentiel de la sémantique onomastique. Les fondements de la sémantique cognitive propriale reposent, dans les recherches en linguistique, sur l'hypothèse que l'unité onomastique a déjà inévitablement perdu sa singularité. Or, si les Npr constituent des signes monoréférentiels lorsqu'ils sont employés en discours, l'approche lexicologique conduit précisément à les contextualiser, en montrant comment leur contenu se construit par des déterminations successives qui permettent autant de propagations de sèmes par afférence. Les Npr relevant des domaines culturels français, russe, anglais et allemand, et par ailleurs repérés dans les dictionnaires lexicographiques, font l'objet de notre recherche. Le sujet de l'étude est la sémantique des onymes dans les micro- et macrocontextes, et leur interprétation en fonction des connaissances de l'allocutaire. L'objectif principal est de décrire les associations que l'onoma évoque chez les franco-, russo-, anglo- et germanophones, et par là, de déterminer comment les Npr sont utilisés, selon les conventions linguistico-discursives, en tant que stéréotypes culturels. Nous avons en particulier exploité les théories des onomasticiens russes sur la problématique de l'unité propriale et de sa sémantique. L'objectif fixé dans cette thèse est également de révéler les différents degrés de " propritude " et de " communitude " des Npr recatégorisés, et l'évolution des Npr à référent stéréotypé. On admet que la signification non assertive de ces unités référentiellement modifiées est constituée, de façon associative, par des représentations. Reconnaître la nature de ces représentations, c'est essayer de comprendre les processus cognitifs mis en jeu pour qu'une telle entité onymique puisse s'inscrire (d'un point de vue logique et sémantiquement) dans le discours.