Vascularisation rétinienne normale et pathologique : rôle de la protéine dystrophine 71 (Dp71)
Auteur / Autrice : | Ramin Tadayoni |
Direction : | Éric Vicaut, Alvaro Rendon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et physiologie de la circulation |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'absence de la protéine dystrophine 71 (Dp71), protéines intracellulaire membre de la famille des dystrophines, inhibe l'angiogenèse postnatal jusqu'à P6 en induisant un retard de déploiement des astrocytes dans la rétine, ce qui agit comme un facteur limitant pour l'angiogenèse. Après P6, l'activité d'angiogenèse est plus élevée chez les souris Dp71-null permettant un rattrapage de la vascularisatior des souris sauvages à P12. Ce second effet est lié aux pericytes dans lesquels nous avons également mise en évidence la présence de Dp71. Dans le modèle des anneaux aortique, les microvaisseaux, composés essentiellement de cellules endothéliaux et de pericytes, présentent à 7 jours en absence de Dp71 une angiogenèse augmentée. L'absence de Dp71 pourrait aussi agir dans des situations pathologiques : dans un modèle de murin de la rétinopathie des prématurés, son absence a un effet "vasoprotecteur" contre la toxicité de forte concentration d'oxygène et réduit ainsi la néo-angiogenèse secondaire. La Dp71 pourrait ouvrir une nouvelle voie indépendante de régulation complexe de l'angiogenèse par le biais des cellules dans lesquelles la Dp71 est présente : pro ou anti-angiogéniques en fonction du temps et du lieu d'étude. La Dp71 est présent dans la rétine humaine de manière comparable à la souris et pourrait également être inhibée pharmacologiquement. L'inhibition de la Dp71 par la (3-naphtoflavone dans le model des anneaux aortiques agit sur l'angiogenèse. L'absence de Dp71 conduit à peu de désordres physiologiques connus chez la souris. Cependant, le manque permanent de Dp71 dans le cristallin induit une cataracte.