Thèse soutenue

Fonctions lymphocytaires T dans l'infection à VIH : altération des réponses chimiotactiques chez les patients virémiques : activation et différentiation des lymphocytes T CD4+ chez les patients ''HIV controllers''

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Auteur / Autrice : Santiago Perez Patrigeon
Direction : Lisa Chakrabarti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Le travail présenté ici porte sur la réponse migratoire et adaptative à l'infection par le virus de rimmunodéficience Humaine (VIH). En analysant les réponses chimiotactiques chez les patients infectés, nous avons observé un défaut de migration à CCL19, un ligand de CCR7, chez les patients virémiques. Ce défaut est indépendant de l'expression de CCR7, suggérant une perturbation de la signalisation en aval du récepteur. L'altération de la réponse chimiotactique via CCR7 risque de limiter la migration des lymphocytes T dans les ganglions lymphatiques, ce qui pourrait contribuer à enrayer la réponse immune adaptative chez ces patients. Nous avons également étudié les réponses T CD4+ spécifiques du VIH chez les rares patients qui contrôlent spontanément l'infection, désignés de ce fait comme « HIV controllers ». Nous observons que les cellules T CD4+ des HIV controllers se caractérisent par un compartiment ''mémoire centrale'' préservé, avec une augmentation de l'expression de CCR7, ce qui pourrait conférer un avantage de survie et une migration plus efficace dans les ganglions, avec en conséquence une meilleure réponse immune adaptative. De plus, les T CD4+ ''effecteur mémoires'' des Controllers présentent des signes d'activation et des réponses antigéniques polyfonctionnelles, ce qui pourrait être lié à un contrôle antiviral plus efficace. Enfin, notre travail montre que les cellules T CD4+ des patients HIV controllers présentent une forte avidité pour un épitope p24 Gag du VIH, ce qui pourrait expliquer leur capacité à répondre et à proliférer en présence de faibles concentrations d'antigènes viraux circulants. Du fait de cette forte avidité, les cellules T CD4+ des patients HIV controllers pourraient réagir plus rapidement à un pic de réplication virale, limitant ainsi la destruction progressive du système immunitaire par le VIH.