Auteur / Autrice : | Lucia Maria Amara |
Direction : | Évelyne Grossman, Marco De Marinis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et sémiologie du texte et de l'image |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 7 en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse est axée sur la glossolalie, ce langage inventé et disséminé dans les derniers écrits d'Antonin Artaud, de 1943 jusqu'à sa mort. La thèse s'articule en deux partie fondamentales : La première comprend trois niveaux d'analyse correspondant à trois chapitres : Mystique, Métrique, Métaplasme, Cette partie tente de retrouver dans la glossolalie une composition précise, caractérisée par un certain système métrique et réalisée à travers les formes de la répétition et de la variation, qui lui confèrent une substance sonore. La seconde partie se compose également de trois niveaux: Poésie, Voix, Exercice: Partant de fait éprouvé de la présence du son et en conséquence de toute une série de dispositifs de la voix dans la langue glossolalique, il s'agit de révéler les potentialités expressives et performatives de ces formes « théâtrales » que Artaud a expérimentées lors des lectures publiques et de l'émission radiophonique. Entre la première et la seconde partie de la recherche il y a un chapitre intitulé Bouche qui fait office d'introduction à l'approche théâtrale de la glossolalie contenu dans la second partie. Les textes qui composent l'ultime production d'Artaud donnent de l'emphase à la cavité buccale, l'organe d'émission de la voix et de la poésie, notamment en en isolant chaque composant (larynx, langue, glottes), de la même manière que la langue est disloquée en glossolalie. Geste que l'on peut, encore une fois, ramener aux mystiques et à leur manière d'anatomiser le corps en isolant chaque partie.