Auteur / Autrice : | Natalia Leclerc |
Direction : | Jean-Louis Backès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 03/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Danièle Chauvin |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Backès, Marie-France de Palacio, Karen Haddad-Wotling |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le jeu de hasard comme thème littéraire prend, à l’époque romantique, une signification tragique : il devient pleinement un paradigme du défi, du jeu existentiel, de l’ordalie, et fait alors écho au mythe de Faust. L’analyse de l’évolution du thème littéraire du jeu de hasard montre l’émergence de cette figure romantique du joueur. D’abord envisagé comme un simple divertissement, et traité sur le registre comique, le jeu devient progressivement un geste désespéré de ce personnage. La présente étude s’intéresse aux littératures française et russe, mais aussi anglophone et italienne, et retrace les étapes principales de l’évolution du thème ludique du Moyen Age au XXe siècle. Elle montre comment l’activité, d’abord réservée aux fripons et moralement blâmée, acquiert une considération grâce à sa prise en compte par les mathématiques et l’anthropologie. Avec l’émergence de la notion de risque, dès la Renaissance, le jeu de hasard apparaît comme un modèle possible pour penser l’action humaine. A partir de l’époque classique en France, il s’impose comme thème littéraire, et sa mutation vers le tragique devient nette. Le renversement le plus significatif s’effectue dans la littérature russe du XIXe siècle, mais les auteurs français de cette époque l’illustrent également. Le XXe siècle présente quelques grandes figures de joueurs romantiques, qui recherchent la perte.