Thèse soutenue

Créer ensemble : l'apport des collaborateurs de création à l'oeuvre de Manoel de Oliveira

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Auteur / Autrice : Pedro Maciel Guimarães
Direction : Michel Marie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 21/11/2009
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Claude Viot-Murcia
Examinateurs / Examinatrices : Michel Marie, Claude Viot-Murcia, Vincent Amiel, Alain Bergala, Jacqueline Nacache, Lucía Nagib

Résumé

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Un film est une œuvre de collaboration qui se nourrit des différentes sensibilités des professionnels qui le font et qui épaulent, de manière plus ou moins significative, son auteur. Notre réflexion se situe au moment charnière de toute œuvre artistique, sa création. L’étude de la poétique du film, des processus de sa fabrication, permet d’en comprendre plus profondément les enjeux esthétiques. En abordant spécifiquement les relations de collaboration chez le réalisateur portugais Manoel de Oliveira, il s’agit d’enquêter sur la façon dont les rapports idéologiques, personnels et professionnels que le cinéaste noue avec quelques-uns de ses collaborateurs déterminent la conception de l’image, du montage, du choix des acteurs et du processus d’adaptation d’une œuvre littéraire. Les professionnels choisis sont l’acteur portugais Luis Miguel Cintra, la monteuse française Valérie Loiseleux, le directeur de la photographie suisse Renato Berta et la romancière portugaise Agustina Bessa-Luis. En analysant ces relations bilatérales, ce travail se demande comment la présence du collaborateur influence la conception de la mise en scène d’Oliveira et comment le fait d’être un interlocuteur privilégié du réalisateur portugais détermine la suite de la carrière de quelques-uns de ces collaborateurs. Sans mettre en doute le cinéma d’auteur, nous croyons néanmoins au cinéma de collaboration, un cinéma qui dit « nous » au lieu de « je », où le collaborateur est non seulement un témoin du faire cinématographique, mais aussi une surface sensible, une présence active et constamment mise à l’épreuve dans le processus de création qu’il intègre – et qui l’intègre.