La presse écrite économique en Syrie et la réforme de juillet 2000
Auteur / Autrice : | Azza Gharibeh |
Direction : | Jacques Barrat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris 2 |
Mots clés
Résumé
Depuis son arrivée à tête de la Syrie en juillet 2000, le président Bachâr AL-ASSAD a entamé une série de réformes destinée dans son ensemble à moderniser le pays. Pour la première fois depuis de nombreuses années, les Syriens ont pratiqué leurs droits au rassemblement, à la manifestation et à la liberté d’expression, ou presque. Les deux premiers chantiers d’action du jeune président furent l’économie et les médias. Il a ouvert les portes de ces domaines au secteur privé. L’économie syrienne, qui était depuis longtemps socialiste, est devenue plus libérale et plus ouverte. Le parti Baath, qui gouverne le pays depuis 1963, a adopté une nouvelle politique économique: « l’économie sociale de marché ». La scène médiatique syrienne s’est quant à elle diversifiée. La presse économique a été la première à profiter de cette double ouverture. Que ce soit dans la presse étatique ou privée, des changements significatifs ont marqué tant le contenu que la forme des articles. Notre thèse vise à analyser de près ces deux réformes en insistant sur leurs objectifs, sur leur mise en œuvre et leurs limites. Pour ce faire, nous avons dans un premier temps étudié les changements intervenus sur la scène médiatique et économique syrienne après la réforme annoncée par Bachâr Al-Assad lors de son discours d’investiture. Cette étude a impliqué une nécessaire analyse du discours de la presse économique. Ensuite, nous nous sommes attardés sur le contexte politico-historique de l’émergence et du développement de la presse économique en Syrie. Ainsi nous avons fait un travail d’archivage de cette presse pour chaque période historique. Enfin, nous avons étudié les perspectives d’évolutions de la presse économique du pays au travers d'une analyse minutieuse de son économie, du rôle de l’Etat dans le jeu médiatique, du degré d’indépendance dont jouissent les acteurs médiatiques non-étatiques ainsi que de la capacité des journalistes et des institutions de presse à créer un nouveau dynamisme susceptible de conduire à une démocratisation de l’information économique.