Thèse soutenue

La picturalité comme ensevelissement et construction d'un regard carnavalesque
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Auteur / Autrice : Mariano Rufino Alves Néto
Direction : Éliane Chiron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et sciences de l'art
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Nous avons étudié l'exaltation et le terrassement, comme des moteurs du sensible, dans les mouvements et creux de vagues de la matérialité picturale où l'ensevelissement par la parure, l'inhumation picturale (Simon Hantaï), les pulsions de vie et de mort (Freud et Mékanie Klein), suivent le fil de l'imagination de la matière (Bachelard). Par la synesthésie (Bulat Galeyev), nous recherchons l'harmonie dans le mouvement, à travers notre peinture qui reste affouillée et galvanisée par la précipitation de la matérialité dans l'épaisseur du visible granulaire. La perception du sentir (Merleau-Ponty) spatialise des miroitements des grains exaltés et effondrés signalétiques dans un champ visible qui, par le transfert, se déplacent de la vision de l'oeuvre, à la malvoyance et à la cécité. Nous avons étudié le Carnaval des chars allégoriques et sonores faisant l'apothéose de la fête de la chair. L'écho pluriculturel, ici noire, retentit dans la Nuit des tambours silencieux (rencontre des mracatus nações) et d'autres carnavals. Narcisse nous revient à fleur de peau. Le tableau est de tous le sens: métaphore érogène, seuil de plaisir et érogénéité. Enfin, nous avons étudié les parures et parades qui défilent dans les écoles de Samba de Rio de Janeiro, les Maracatus Rurais de Nazareth da Mata, les Papangus de Bezerros, les Virgens d'Olinda et enfin les Poupées Géantes d'Olinda. L'allégorie file et défile telle une enveloppe émettrice de simulacres (Sartre). Les masques et les fantaisies prolifèrent dans cet espace de résonance originaire qui retentit, il était temps, dans l'art contemporain brésilien (Biennale de Sào Paulo, 2000) exposant l'art plumaire autochtone et qui défilent aussi dans les réjouissances des Caboclinhos. Puisque nous nous identifions à ce monde de déploiements et retournements - lieu féerique du visible inframince (Duchamp) - et parce qu'il y a la fête la peinture (Dubuffet), la perception carnavalesque du monde (Bakhtine) est un éclatement identitaire e schizophrène, image-symptôme (Didi-Huberman) révolue à la matière. Autrement, l'art et le carnaval ensevelissent et exaltent des ondes de violences. Mais heureusement notre regard carnavalesque reste i ensemble de partitions granulaires (Bittner, Smith) disposées dans les structures informes des surfacese et courbes d'un fractal (Mandelbrot). Nous poussons notre étude plus loin voulant trouver un moyen matériel et pictural d'exprimer ces structures pour un monde plus heureux, en remerciant à la nature pour l'existence des grains de sable.