Thèse soutenue

Observations GPS et retards troposphériques : modélisations et application aux effets de surcharge océanique dans l'ouest de la France

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Auteur / Autrice : François Fund
Direction : Antoine MocquetLaurent Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géophysique, géodésie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur, Géosciences, Architecture (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Nantes. Faculté des sciences et des techniques

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’Ouest de la France est soumis à des déplacements lithosphériques dont l’une des origines est la marée océanique. Les effets sont notamment importants dans le Finistère et dans la baie du Mont-Saint-Michel, où les coefficients des marées sont parmi les plus élevés dans le monde. Ces déplacements périodiques qui sont observés aussi bien dans la direction verticale qu’horizontale, affectent la lithosphère continentale sur de grandes longueurs d’onde. Les déplacements du sol peuvent atteindre des amplitudes de l'ordre de 2 cm au Mans et jusqu’à 10 cm à Brest. Aujourd’hui, le développement des réseaux GPS temps réel permanents comme TERIA complète les réseaux permanents existants et représente un outil indispensable pour l’observation précise des déplacements d’origine crustale. La densité géographique de ces réseaux, mais aussi la quantité des données enregistrées depuis leurs mises en place, permettent d’ores et déjà d’entamer des recherches prometteuses dans ce sens. Néanmoins, il s’avère que pour le positionnement GPS la composante verticale est moins bien déterminée que les composantes horizontales. Parmi les sources générant cette dégradation, on peut citer, au-delà de la couverture des satellites, les problèmes liés à la traversée de la troposphère par les signaux GPS. Les observations GPS doivent donc être corrigées avec une précision meilleure que 5 mm pour obtenir un positionnement vertical d’une précision millimétrique. Les recherches menées par la communauté internationale depuis quelques décennies ont permis d’aboutir à différentes solutions. La première partie de la thèse, à caractère principalement bibliographique, présente les modèles les plus récents pour chaque paramètre influant sur la correction troposphérique. Elle se poursuit par des comparaisons des produits les plus récents et par une étude d’impact sur l’estimation des hauteurs d’un réseau GPS européen. Le logiciel libre GAMIT/GlobK, développé par le Massachusetts Institute of Technology, Harvard, USA, est utilisé pour le traitement des données. Classiquement, les observations GPS sont corrigées des effets de surcharge et malgré les progrès de la recherche dans la modélisation des déplacements occasionnés, il reste de fortes incertitudes dans certaines régions du monde. Un des objectifs de la deuxième partie de ce travail est d’apporter une validation du modèle de marée océanique FES2004 dans l’Ouest de la France. Les travaux présentés utilisent un maximum de données (jusqu’à 6 ans) et une couverture géographique dense (jusqu’à 60 sites). Ils s’appuient sur des recherches menées précédemment dans la même zone en 2004 par le Laboratoire de Géomatique et de Géodésie de l’ESGT notamment. Ces nouveaux résultats permettent d’observer entre autres les déplacements à grande longueur d’onde causés par les éléments de l’orbite terrestre (180 jours de période environ), lunaire (15 à 30 jours environ) et de séparer un maximum d’ondes diurnes et semi-diurnes. Les impacts des corrections troposphériques sur l’évaluation de ces ondes par rapport au modèle FES2004 sont étudiés, tout comme l’apport de la correction des effets de surcharge atmosphérique. Enfin la dernière partie dresse des résultats préliminaires sur des perspectives de travail pouvant être menées sur la troposphère Une discussion sur d’autres travaux à mener sur les effets de surcharge océanique est aussi présentée