Caractérisation de micropolluants organiques dans les eaux usées traitées et diagnostic du transfert vers le sol et la nappe : Cas de la région de Oued Souhil, Nabeul, Tunisie
| Auteur / Autrice : | Olfa Mahjoub |
| Direction : | Hélène Fenet |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Systèmes intégrés en biologie, agronomie, géosciences, hydrosciences et environnement. Biologie des populations et écologie |
| Date : | Soutenance en 2009 |
| Etablissement(s) : | Montpellier 1 |
| Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Montpellier I. UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques (1969-2014) |
Résumé
La présence de micropolluants organiques (MPO) traces dans les eaux usées traitées (EUT) réutilisées risque, à terme, de contaminer l’environnement. Peu de travaux sont menés sur la contamination des sols et des eaux souterraines. Dans notre étude, nous avons caractérisé des MPO dans les EUT réutilisées sur une zone agricole irriguée et un site de recharge artificielle, ainsi que dans les sols et la nappe. Le recours aux outils analytiques et bioanalytiques a montré que les EUT réutilisées pour l’irrigation de deux parcelles agricoles renferment des molécules capables de se lier aux récepteurs aux oestrogènes (ER), à la dioxine (AhR) et au Pregnane X (PXR). Les composés recherchés dans les eaux d’irrigation et les sols étaient des alkylphénols et des hydrocarbures aromatiques polycycliques. Sur les sols des bassins d’infiltration, les activités ER et AhR retrouvées après recharge dénotent de l’apport récent de leurs ligands par les EUT. Toutefois, ils ne semblent pas être persistants. Sur le sol de la parcelle agricole suivi au cours de l’irrigation, une activité AhR légèrement croissante a été détectée témoignant d’un apport probable de ligands AhR par les EUT. Dans ces sols, l’activité ER qui n’a été détectée que 4 mois après démarrage de l’irrigation. Dans la nappe, la présence d’activité ER indique la présence de ligands probablement issus de l’application des EUT (recharge et irrigation). La carbamazépine, médicament proposé comme traceur de contamination par les EUT est présente dans les eaux d’irrigation. Egalement indicateur du transfert de certains MPO, ses concentrations sont, cependant, dix fois plus faibles dans les eaux de nappe.