Evolution des traditions culturelles dans la vallée du moyen Euphrate de la fin du Bronze Ancien au début du Bronze Moyen
Auteur / Autrice : | Laurent Colonna d'Istria |
Direction : | Olivier Rouault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, histoire et civilisations des mondes anciens |
Date : | Soutenance le 12/12/2009 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archeorient - Environnement et societes de l'Orient ancien |
Jury : | Président / Présidente : Florence Malbran-Labat |
Examinateurs / Examinatrices : Manfred Krebernik, Walther Sallaberger, Antoine Cavigneaux, Pascal Butterlin, Philippe Abrahami |
Mots clés
Résumé
La vallée du moyen Euphrate, trait d’union entre la Mésopotamie du sud et la Syrie occidentale, est, durant la fin du la fin du IIIème millénaire et le début du IIème millénaire, gouverné par un šakkanakku installé à Mari (Tell Hariri, Syrie). Cette époque ainsi nommée « époque des šakkanakku » est, depuis deux décennies, étudiée avec un intérêt grandissant, en raison des découvertes archéologiques datant de cette époque. Une vue d’ensemble des données archéologiques et historiques de vallée du moyen Euphrate durant l’époque des šakkanakku suggèrent que le royaume de Mari, durant cette époque, s’est affirmé comme une puissance indépendante et prospère jusqu’au 19ème siècle (fin de l’époque des šakkanakku) où les données sont moins explicites sur le plan historique. Grâce à de nouvelles données textuelles provenant de Mari, mais également de Terqa (au nord de Mari) dont la majorité date de la fin de l’époque des šakkanakku, on a pu mettre en évidence des permanences et des ruptures entre la fin de l’époque des šakkanakku et l’époque suivante (époque « amorrite ») dans plusieurs domaines comme la langue, la « tradition scribale » ou encore dans la tradition juridique. Du point de vue dialectal, les textes du 19ème siècle montrent que la tradition linguistique est fortement ancrée dans l’univers syrien. Après l’avènement de l’amorrite Yahdun-Lim qui mit fin à l’époque des šakkanakku, la composante syrienne demeure présente, mais elle reste moins importante en raison d’une réforme de l’écriture modélisée sur la pratique sud mésopotamienne (Iraq actuelle), certainement due à la prépondérance politique d’Ešnunna durant l’extrême fin du 19ème siècle. Enfin, cette nouvelle documentation a également permis d’aborder des questions plus historiques notamment l’interaction des derniers šakkanakku de Mari avec des condottieres amorrites dont le père de Yahdun-Lim durant le 19ème siècle.