Thèse soutenue

Conflits et amours mythiques représentés sur des mosaïques de l’Afrique proconsulaire du Bas-Empire : fin du IIIe siècle – début du Ve siècle

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Auteur / Autrice : Jamel Hajji
Direction : Jean-Marc Moret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, histoire et civilisations des mondes anciens
Date : Soutenance le 28/03/2009
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : André Pelletier
Examinateurs / Examinatrices : Fathi Béjaoui, Mustapha Khanoussi, Élisabeth Smadja

Résumé

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Cette étude cherche à appréhender la place qu’avaient occupée les Conflits et les Amours mythiques dans la mosaïque de l’Afrique Proconsulaire au Bas-Empire (fin du IIIème - début du Vème siècle). Aussi, savoir la nature des sujets, les modalités d’assimilation figurative, l’évolution des concepts, ainsi que les rapports qu’auraient eus les mosaïstes ou les commanditaires avec une culture considérée comme étrangère. Pour chaque mosaïque sont mis en évidence les apports respectifs de l’iconographie et de la littérature. Les composantes structurelles et conjoncturelles de chaque image, à savoir le cadre de l’action, les personnages, les modèles et les formules iconographiques, ainsi que les modalités de mise en scène, sont examinés de plus prés. s’interrogeant sur l’insistance des empreints, l’interchangeabilité entre thèmes, nous remettons en question des idées devenues avec le temps comme des dogmes, telle la totale dépendance de la mosaïque de l’Afrique Proconsulaire aux tendances artistiques de l’époque et son incapacité à se détacher de l’hégémonie des arts dits majeurs, et nous montrons que les mosaïstes africains ne sont pas de simples imitateurs, mais de véritables novateurs. D’autres approches sont nécessaires pour mettre nos mosaïques dans leurs contextes architecturaux et décoratifs d’origines. Ceci permettant d’aborder les problématiques liées aux relations sémantiques, vise à connaître les modalités d’insertions utilisées dans le reste de l’Empire, mais aussi de s’interroger sur la validité de certaines idées, comme l’existence d’une codification régissant les scènes représentées et les contextes architecturaux.Enfin le replacement de la mosaïque, et à l’intérieur d’une production artistique englobant toutes les autres disciplines, et la prise en considération de toutes les particularités, géographiques, historiques, sociales et culturelles de l’Afrique romaine au Bas-Empire, montre qu’il est difficile, voire impossible, de mesurer le rapport exact entre fonction administrative, statut financier et niveau culturel des commanditaires. Au lieu de continuer de parler de l’existence d’une même et une seul culture élitiste à laquelle adhère tous les aristocrates de l’Empire, il serait nécessaire de surpasser certains a priori et parler de diversités et de différences que de ressemblances.