Thèse soutenue

Chômage de la main-d'oeuvre qualifiée, difficultés d'insertion et déclassement des jeunes diplômés : le cas des pays de l'UEMOA

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Auteur / Autrice : Mouhamadoul Moustapha Counta
Direction : Isabelle Lebon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques générales
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Le Havre

Résumé

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Dans les pays de l’UEMOA, l’insertion professionnelle est devenue un véritable cauchemar pour les jeunes diplômés. Malgré un niveau d’étude élevé, ces derniers peinent à trouver un emploi correct après leur formation. La demande de travail dans le secteur informel est croissante, mais ces emplois sont souvent mal payés et exposent les travailleurs à une précarité évidente. La plupart des jeunes diplômés évitent de chercher un emploi dans le secteur informel, c’est pourquoi leur niveau de chômage prend des proportions considérables. Certains jeunes qualifiés, dans des stratégies de survie et pour éviter le chaos social, prennent pourtant l’initiative d’un déclassement. Le marché du travail des pays de l’Union crée peu d’emplois pour la main-d’oeuvre qualifiée. Les investisseurs sont très septiques à l’idée de s’installer sur ces marchés, les pouvoirs publics n’ont pas non plus suffisamment de richesses pour impulser une dynamique de création d’emploi pour ces jeunes diplômés. Malgré la forte flexibilité du marché du travail, l’offre d’emploi est très restreinte, et les travailleurs sont davantage soumis à la précarité. Ces impasses ont amené les pouvoirs publics à laisser proliférer le secteur informel. Cependant, le développement de celui-ci peut engendrer, entres autres, un affaiblissement de la puissance publique, une absence de couverture sociale du travailleur, une exploitation des employés et des enfants au travail, une baisse de l’intérêt pour l’éducation, une hausse de l’économie illégale. . . Une législation favorable au secteur informel entraîne aussi le phénomène de déqualification. C’est pourquoi, contrairement à l’opinion de certains auteurs, nous suggérons qu’une telle politique doit être évitée. Les Etats de l’UEMOA doivent mobiliser leurs forces pour aider le secteur informel à s’insérer dans un cadre légal.