Thèse soutenue

Stratégies d'encodage pour codeur vidéo scalable

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Auteur / Autrice : Yohann Pitrey
Direction : Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Traitement du signal et de l'image
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Rennes, INSA

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La multiplication des moyens de transmission et la diversification des appareils capables de lire du contenu vidéo contraignent les diffuseurs à dépenser beaucoup de temps et de moyens pour être en mesure de fournir une qualité de vidéo optimale quel que soit le contexte. La vidéo scalable a été développée en réponse à ce besoin d'adaptation des contenus vidéo aux différents contextes de diffusion. Le standard H. 264/MPEG-4 SVC (Scalable Video Coding) propose trois types de scalabilité (spatiale, temporelle et en qualité), qui permettent d'adapter la résolution, le nombre d'images par seconde et la qualité du flux en fonction des besoins. Un flux vidéo unique est encodé, contentant plusieurs couches de résolution différentes codées les unes par rapport aux autres, de façon à rendre le codage de l'ensemble plus efficace. La régulation de débit permet d'adapter le débit en sortie de l'encodeur pour respecter des contraintes liées à la transmission ou au décodage du flux vidéo. À partir d'une consigne donnée, le budget à respecter est réparti entre les différents éléments du flux. Un modèle de débit est ensuite utilisé pour anticiper le comportement du débit en fonction des paramètres d'encodage afin de respecter les contraintes imposées au flux. A partir de cette problématique, deux approches sont proposées. La première se base sur un pré-encodage de chaque image pour fournir une base de calcul au modèle de débit. Elle permet d'obtenir une régulation très précise, avec une erreur entre le budget alloué et le débit effectif inférieure à 7% sur les trois types de scalabilité. La seconde approche utilise les informations rassemblées dans les images précédentes comme base pour le modèle de débit de l'image à encoder. Elle ne requiert pas de pré-encodage, et ne pénalise pas la complexité du processus d'encodage. En outre, la perte de performances par rapport à l'approche en deux passes est minime et la consigne de débit par seconde est respectée de manière précise. Enfin, une méthode permettant de réduire les variations de la qualité est proposée pour améliorer l'impression visuelle ressentie par l'utilisateur. Les résultats montrent que la méthode présentée est capable de réguler le débit avec une grande précision sur les trois types de scalabilité, tout en réduisant les variations de la qualité et en conservant une complexité de calculs très faible. Ces atouts la rendent non seulement intéressante du point de vue des performances, mais également applicable dans des contextes pratiques où les ressources en temps sont limitées.