Thèse soutenue

Utilisation d'une approche couplée hydrogéophysique pour l'étude des aquifères : application aux contextes de socle et côtier sableux

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Auteur / Autrice : Johan Hoareau
Direction : Anatoli LegchenkoJean-Michel Vouillamoz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Hydrogéophysique
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015)

Mots clés

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Résumé

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La pertinence du plan de gestion d’un aquifère dépend de la connaissance que l’on a de ce milieu, et donc des informations utilisées pour le caractériser. Cette caractérisation est classiquement réalisée à partir d’études géologiques, piézométriques et de pompages d’essai. Ces études présentent toutefois certaines limitations, qui peuvent néanmoins être réduites par l’utilisation de méthodes complémentaires comme les méthodes géophysiques. L’objectif de cette thèse est de quantifier l’amélioration apportée par les informations géophysiques dans la caractérisation hydrogéologique des aquifères. Deux contextes géologiques sont sélectionnés pour les difficultés qu’ils posent à la caractérisation hydrogéologique, et l’importance des questions sociétales qui s’y posent : les aquifères de socle cristallin et les lentilles d’eau douce des cordons sableux côtiers. Les résultats de l’étude numérique et sa validation sur deux sites expérimentaux en Inde montrent que les informations complémentaires apportées par la tomographie de résistivité électrique et la méthode de sondage par résonance magnétique des protons (RMP) permettent de préciser l’interprétation de pompages d’essai en contexte de socle. L’incertitude sur la transmissivité est réduite en moyenne de 39 % et celle sur le coefficient d’emmagasinement de34 %. Cette approche hydrogéophysique permet ainsi de mieux décrire le milieu souterrain, et de proposer des modèles conceptuels plus complets. En milieu côtier sableux dans le Sud de l’Inde, l’utilisation combinée d’observations piézométriques, de la loi d’Archie et des méthodes de sondage lectromagnétiques en domaine temporel (TDEM) et RMP permet de quantifier un volume d’eau douce disponible de 510 litres en moyenne par mètre carré de surface au sol avant la mousson dans la partie inhabitée (contre 420 L/m2 dans la partie habitée), et 670 L/m2 après la mousson (contre 450 L/m2 dans la partie habitée). Ces volumes auraient été surestimés de 23 % si une approche plusclassique avait été utilisée. Le suivi temporel des mesures géophysiques permet également d’estimer la recharge nette de l’année hydrologique 2008 à 142 mm sur ce cordon (pour 2030 mm de précipitations). De plus, ce cordon sableux présente un champ géomagnétique hétérogène, qui ne permet pas la réalisation de mesures de signaux de Free induction decay, (FID) classiquement enregistrés en sondage RMP. Une nouvelle procédure de mesure et d’interprétation basée sur des signaux d’écho de spin a donc été testée et validée expérimentalement. La caractérisation du milieu avec ce nouveau protocole permet de préciser la teneur en eau du milieu, sous-estimée de 29 % par le protocole FID. Ce résultat ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche d’une relation quantifiée entre la teneur en eau RMP et les différentes porosités hydrogéologiques.