Thèse soutenue

Effet de micronutriments, ligands du récepteur AhR sur l'inflammation intestinale

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Auteur / Autrice : Ayman Khalil
Direction : Yves Barral
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacie. Biologie. Nutrition et sécurité alimentaire
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Mots clés

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Résumé

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Au quotidien, nous sommes exposés au travers de notre alimentation et de notre environnement à des micronutriments et/ou des contaminants dont certains sont ligands de différents facteurs de transcription tels que PPARα et AhR. Parmi ces ligands nous pouvons trouver des acides gras, des HAPs, des résidus tels que les dioxines et les PCB. L’intestin, par son rôle physiologique est un des premiers tissus exposés à de tels ligands. Une telle exposition peut moduler l’état physiologique de l’intestin, par exemple, l’inflammation intestinale, et ceci pourrait avoir des conséquences sur le développement ultérieur du diabète de type 2. Les données indiquent que AhR a un rôle très important dans l’inflammation par son action sur les gènes codant des cytokines proinflammatoires (TNFα, IL1β), ainsi que par son interaction avec le facteur NF-B qui est considéré comme un moteur de l’inflammation. D’autre, part plusieurs études ont confirmé que l’inflammation représente un facteur de risque du développement du diabète de type 2. Sur la base de ces données, nous avons émis l’hypothèse que l’exposition chronique aux HAPs peut provoquer une l’inflammation et plus tard participer au développement du diabète de type 2. Nous avons étudié in vitro et in vivo, l’effet de certains agonistes de AhR (3MC, BaP) ainsi que des agonistes de PPARα (WY), sur l’expression de gènes impliqués dans l’inflammation et dans le diabète. Nos résultats in vitro indiquent que le traitement des cellules CACO-2 par le 3MC augmente l’expression de IL-1β et de MMP9. Un Co-traitement avec du 3MC et du WY se traduit par une potentialisation de l’induction du CYP1A1 alors que l’activité anti-inflammatoire n’est pas renforcée. In vivo, nous avons étudié l’expression de gènes impliqués dans l’inflammation et le diabète de type 2 (TNFα, IL1β, TGFβ, GLP-1,…) dans les quatre parties de l’intestin (duodénum, jéjunum, iléon, colon) et le foie chez des souris rendues diabétiques par un régime riche en graisse (HFD) supplémenté ou pas avec du BaP. Les résultats indiquent que le HFD est capable d’induire un état pré-diabétique, état renforcé avec un Co-traitement avec du BaP. En conclusion, nous montrons que l’exposition aux agonistes de AhR in vitro et in vivo a des effets proinflammatoires qui peuvent être différents selon la nature de la co-exposition. Selon les expositions, il est clair qu’il peut donc y avoir des conséquences sur le risque de développement de diverses pathologies liées à l’état inflammatoire dont le diabète de type 2.