Thèse soutenue

L’ écriture expressive et ses effets : approche cognitivo-émotionnelle

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Auteur / Autrice : Rachid Bannour
Direction : Annie Piolat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cognition, langage, éducation
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’écriture expressive consiste à évoquer un évènement agréable, désagréable et même traumatisant en faisant état des émotions associées à cet évènement. Réitérée trois à quatre fois de suite, pendant des sessions de quinze à vingt minutes, cette confession émotionnelle s’avère efficace pour entraîner une régulation émotionnelle importante de la personne qui écrit. Cette thèse a été l’occasion de faire une revue de questions sur les différentes conditions d’application de cette écriture, ses effets sur la santé psychologique et physique des rédacteurs ainsi que sur les modèles qui expliquent fonctionnellement comment opère cette pratique écrite. Ce bilan rend compte aussi des études critiques qui en contestent l’efficacité. Les recherches réalisées dans cette thèse ont montré que, selon leurs prédispositions émotionnelles (anxiété, appréhension à écrire et à communiquer,procrastination, perfectionnisme et alexithymie), les rédacteurs évoquent différemment un évènement positif ou négatif. Ils n’exploitent pas les mêmes quantités de lexique émotionnel de valence positive et négative, niles mêmes émotions. Pour analyser le contenu de leurs écrits, un logiciel de comptage automatique du lexique émotionnel a été élaboré (EMOTAIX-Tropes). Cet outil permet d’identifier près de 5000 termes dénotant ou connotant diverses catégories d’émotions, d’humeurs, d’affects. Les recherches ont aussi permis de montrer qu’après une unique session d’écriture expressive, les rédacteurs changent de niveau d’anxiété-état. Selon la nature positive ou négative de l’expérience, leur anxiété croît ou décroît. Ce phénomène est plus saillant chez les rédacteurs qui présentent une appréhension à écrire.