Kafala et migrations : l’adoption entre la France et le Maghreb
Auteur / Autrice : | Emilie Barraud |
Direction : | Valérie Feschet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A partir d’une enquête ethnographique conduite en Algérie, au Maroc, en Tunisie et en France, cette thèse analyse les pratiques adoptives dans l’espace migratoire franco-maghrébin. L’Algérie et le Maroc prohibent l’adoption plénière telle qu’elle est définie par le droit français pour lui substituer une forme de tutelle nommée « kafala ». Depuis quelques années, un nombre croissant de candidats français à l’adoption international, pour la plupart des couples mixtes et des descendants de l’immigration, choisissent l’un de ces deux pays pour adopter par acte de « kafala », un enfant abandonné. Provocant la rencontre de deux institutions opposées de parenté élective, ils regagnent avec lui leur pays de résidence, bien que la France interdise le prononcé de l’adoption en faveur des enfants recueillis au Maghreb. Après avoir présenté l’enquête de terrain et la constitution des sources, la thèse propose une étude historique, anthropologique, sociologique et juridique de l’adoption française, interne et internationale, puis de la « kafala » maghrébine en contexte d’origine. L’institution est ensuite analysée en situation de migration.