Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Anne-Sophie Bierinx
Direction : Alain Sebille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sport
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. UFR STAPS d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Les cellules satellites sont des cellules souches adultes mononucléées normalement quiescentes mais capables de se multiplier pour participer à la croissance et à la régénération des fibres musculaires. Elles sont situées à leur périphérie, entre le sarcolemme et la matrice extracellulaire. Dans la première partie de ce travail, nous nous sommes intéressés au transfert de ces cellules dans un muscle lésé pour optimiser sa régénération. L’autogreffe de ces cellules après culture pour amplification est une solution tentante pour corriger les incontinences urinaires résultant d’une déficience du sphincter strié urétral. Des améliorations fonctionnelles ont été décrites bien que le devenir des cellules injectées soit très incertain. En partant de l’hypothèse que les cellules cultivées en dehors de leur environnement perdent leur potentialité régénératrice, nous avons tenté d’interposer des micros fragments de fibres musculaires squelettiques contenant leurs cellules satellites dans le vide occasionné par une résection partielle de l’urètre chez le rat mâle. Nous avons montré que les rats greffés ne sont pas incontinents alors que les rats simplement suturés le sont. Un mois après l’intervention, les rats suturés ne présentent pas de contraction urétrale tandis que les rats greffés retrouvent une activité sphinctérienne et des cycles de miction proches des rats continents. Actuellement, nous ne disposons pas de données histologiques pour expliquer ce résultat. Dans la deuxième partie de ce travail, nous avons tenté de retarder et/ou d’améliorer le phénotype dystrophique en injectant le gène d’un inhibiteur de la myostatine couplé à un AAV chez des souriceaux mdx avant leur première poussée de nécrose musculaire. Bien que le construct soit présent jusqu'à la 8ème semaine dans le muscle injecté, nous n’avons observé aucune différence avec des souris mdx contrôles, à différentes dates après l’injection, tant pour la force de contraction que pour l’aspect microscopique. La régénération des fibres musculaires se réalisant par la fusion de myoblastes issus de la prolifération des cellules satellites, nous en avons conclu que ces cellules de petite taille n’ont pas été transfectées au moment de l’injection. Considérées ensemble, ces deux expériences, l’une de thérapie cellulaire, l’autre de thérapie génique, montrent le rôle clé joué par les cellules satellites dans la correction des pathologies musculaires. Aussi bien la conservation de leur environnement naturel que les conditions de leur transfection in vivo sont des thématiques incontournables pour les thérapies musculaires du futur.