Structure électronique des Cobaltates de Sodium NaxCoO2
Auteur / Autrice : | Antonin Bourgeois |
Direction : | Marcelo Rozenberg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les Cobaltates de Sodium NaxCoO2 font l’objet d’un grand intérêt depuis la découverte de leur pouvoir thermoélectrique très élevé conjugué à une faible résistivité (pour des dopages 0. 5<x<0. 9), et d’une phase supraconductrice pour le composé hydraté Na0. 33CoO2 – 1. 3 H2O. Ces Cobaltates appartiennent aux systèmes frustrés et corrélés : les porteurs de charge sont les électrons 3d t2g du Co, soumis à une forte interaction coulombienne ; et le réseau triangulaire des Co frustre les interactions magnétiques. On peut ajouter que ces composés sont fortement covalents : des expériences d’absorption de rayons X et des calculs de chimie quantique indiquent une forte hybridation des liaisons Co–O. J’ai concentré mon étude sur la structure de bandes correspondant aux excitations de basse énergie, qui sont par ex. Sondées par les expériences de photoémission (ARPES). Quel que soit le dopage (0<x<1), l’ARPES indique qu’une bande traverse le niveau de Fermi, résultant en une poche de type trou autour de Γ (centre de la zone de Brillouin). Ces résultats sont en contradiction avec les calculs basés sur l’approximation de densité locale (LDA). J’ai développé un modèle effectif de type Hubbard liaisons fortes dont les paramètres sont issus de calculs (de chimie quantique par ex. ) traitant exactement les effets des corrélations au sein d’un élément de base CoO6. Le modèle est résolu dans l’approximation des très fortes corrélations U→∞ à l’aide d’une méthode de bosons esclaves, puis dans le cas d’une interaction réaliste en champ-moyen dynamique (DMFT). Les structures de bandes obtenues sont en accord avec l’ARPES quant à la surface de Fermi, la largeur des bandes ou les vitesses de Fermi.