La dépression de l'enfant albanais et de sa famille pendant l'époque de transition
Auteur / Autrice : | Suzana Gjeci |
Direction : | Philippe Mazet, Tobie Nathan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous analyserons la dépression au cours des transformations qu'a connu la société post communiste albanaise avec l'instauration d'un régime démocratique à partir de 1990. A la grille d'interprétation d'Alain Ehrenberg, ''Rien n'est vraiment interdit/ rien n'est vraiment possible'', je postulerai: ''Tout est déjà permis/ tout est un défi'', se référant aux faits qui ont ébranlé traditions, mœurs, sentiments qui structuraient auparavant la vie de chacun et qui se présentent comme la voie qu'empruntent ces causes extérieures aux gens pour susciter en eux un désordre de l'esprit. Les années 1990 – 1991 ont ébranlé la vie des albanais ; cet ébranlement va dans le sens de transformation due à ''son émancipation'' où il devient ''propriétaire de lui-même''. Désignant un mal de vivre ou une vraie maladie, la dépression marque l'impuissance même de vivre. Nous analysons dans cette société démocratique ce ''nouvel esprit'', où de nouvelles catégories désignent le fort intérieur des ''nouveaux gens''. Désormais, des confrontations libres et des compromis acceptables, représentent une norme et sont devenues à la mode : des gens s'expriment librement que se soit au café ou devant un supérieur, le problème clé qui se pose est à l'ordre du jour : comment s'en sortir, comment surmonter : l'albanais émancipé des interdits, se trouve actuellement au carrefour, déchiré entre le possible et l'impossible, produisant la dépression ressortant de son insuffisance, qui n'échappe pas à sa conscience. A travers une multitude d'aspects à la fois hétérogènes et pas toujours validés, représentant des troubles de personnalités et perturbations cognitives, nous avons essayé de mettre en scène ce mal - être des albanais.