Thérapies innovantes des glioblastomes
| Auteur / Autrice : | Jean-Sébastien Guillamo |
| Direction : | Marc Peschanski |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Thérapeutiques biotechnologiques |
| Date : | Soutenance en 2008 |
| Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Les glioblastomes (GBM), tumeurs cérébrales primitives les plus fréquentes, ont un pronostic sombre malgré les traitements conventionnels. Leur caractère infiltrant dans le cerveau est à l'origine de leur récidive constante après traitements. Dans une première étape, nous avons mis au point des modèles expérimentaux permettant de mieux reproduire le caractère infiltrant des GBM. Ces modèles sont basés sur l'implantation de cellules tumorales humaines dans le cerveau de rats immunodéprimés (lignée GL15) et dans des tranches de cerveaux maintenues en culture organotypique in vitro (lignées et tumeurs de patients). Ces deux modèles reproduisent la migration des cellules tumorales observée chez l'homme et permettent d'étudier l'invasion, la prolifération et l'angiogénèse des GBM. Dans une deuxième étape, nous avons testé sur ces modèles deux nouvelles voies thérapeutiques ciblant d'une part l'angiogénèse (très active dans les GBM) et d'autre part le récepteur à l'EGF (EGFR, fréquemment amplifié dans les GBM). Nous avons montré que la synthèse locale d'interféron α par les cellules tumorales, après transduction rétrovirale, avait un effet anti-angiogénique puissant in vitro et améliorait la survie des animaux traité in vivo. Enfin, nous avons cherché les déterminants moléculaires du type de réponse à un inhibiteur de l'EGFR (gefitinib) dans le modèle de culture organotypique. Cette molécule inhibe l'invasion seulement dans les tumeurs ayant une amplification génique de l'EGFR, alors qu'elle inhibe l'angiogénèse dans toutes les tumeurs. Ces résultats ouvrent des perspectives cliniques en faveur de l'utilisation des traitements anti-angiogéniques dans les GBM.