Littérature et engagement, quelle articulation ?(André Gide - Pierre Herbart- Paul Nizan)

Literature and political involvement : which connections ?(André Gide - Pierre Herbart - Paul Nizan)

• Auteur / Autrice : Christophe Caulier
• Direction : Francis Marmande
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire et sémiologie du texte et de l'image
• Date : Soutenance en 2008
• Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

Mots clés contrôlés

Nizan, Paul (1905-1940)

Herbart, Pierre (1904-1974)

Critique et interprétation

Gide, André (1869-1951)

Colonialisme (idée politique)

Communisme et littérature

Littérature engagée

Résumé

Du début des années vingt à la fin des années trente, le champ littéraire français subit une politisation croissante, sous la pression conjointe de la menace fasciste et de l'élan communiste. André Gide, Pierre Herbart et Paul Nizan, témoins de leur temps, auteurs engagés politiquement er faveur du communisme - comme compagnon de route (Gide) ou militants (Herbart et Nizan) -eurent à concilier les exigences des deux champs (littéraire et politique) auxquels ils appartenaient, non sans à l'occasion un inhibant sentiment de contrainte (Gide). Chez ces trois auteurs, la déterminante expérience coloniale, la volonté de témoigner des dysfonctionnements du monde, la tentative de concilier expérience littéraire et sincérité communiste sont étudiées dans des perspectives biographique, historique, sociale et littéraire. Cheminements, élans spontanés, désirs de conquête également inscrits dans les violents conflits qui agitèrent le champ culturel français dans son entier (possiblement inféodé à l'Internationale culturelle), jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Période durant laquelle fut incessamment posée la question d'une littérature utile à la révolution et rapidement imposé un positionnement clair - pour ou contre le communisme - aux acteurs de ce champ.

From the early 1920's to the late 1930's, the French literary field was increasingly stamped by politics, as it was under pressure from both the fascist threat and the communist impulse. André Gide, Pierre Herbart and Paul Nizan, witnesses of their own time, authors who were politically involved in favour of communism, as fellow sympathizers (Gide) or else as activists (Herbart and Nizan), had to reconcile the demands of both fields (literary and political) to which they belonged, and occasionally experienced some inhibiting feeling of constraint (Gide did). In all three authors' works, the determining colonial experience, the desire to bear witness on the problems of the world, and the attempt to reconcile literary experience and communist sincerity are studied from biographical, historical, social and literary viewpoints. Lines of thought, genuine impulses, and wishes to conquer were equally present in the violent conflicts which shook the whole of the French cultural field (possibly submitted to the ''cultural International'') up to the Second World War. During that period, the issue of a literature that could be useful to revolution was permanently raised, and a clear stand -for or against communism- was quickly imposed to the players of that field.