Thèse soutenue

Etude des mécanismes du contrôle de l’équilibre au cours de l’initiation de la marche chez l’homme

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Auteur / Autrice : Nathalie Chastan
Direction : Yves Agid
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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Nous proposons un nouveau paramètre biomécanique issu de la vitesse verticale du centre de gravité (CG). Au cours de la phase pendulaire, il existe une chute du CG suivie d’un freinage de la chute du CG. La chute du CG peut être stoppée par le pied pendulaire qui vient heurter le sol (mode passif) ou par activation des muscles fléchisseurs de la cheville avant le poser du pied (mode actif). Lors de l’initiation de la marche, la chute du CG était freinée avant le poser du pied chez tous les sujets témoins (n=34), grâce à une contraction simultanée du muscle soléaire du pied d’appui suggérant qu’il s’agit d’un mécanisme physiologique actif. Le freinage n’était pas altéré avec l’âge. Le freinage était très altéré chez les patients atteints de paralysie supranucléaire progressive (PSP, n=10) caractérisée par une instabilité posturale majeure. Un tiers des patients parkinsoniens (n=32) sans lévodopa présentaient un freinage anticipé contre la moitié des patients avec la lévodopa, suggérant des lésions non dopaminergiques surajoutées. Les parkinsoniens sans freinage anticipé avaient une surface mésencéphalique plus petite associée à un score clinique de marche et d’équilibre plus altéré, par rapport aux parkinsoniens qui freinaient. La stimulation bilatérale de la substantia nigra pars reticulata (SNr) chez les patients parkinsoniens (n=7) améliorait le freinage. Le freinage semble être un paramètre simple d’évaluation du contrôle postural au cours de la marche. La SNr pourrait être impliquée dans le mécanisme de freinage probablement par ses projections vers le noyau pédonculopontin qui subit une perte neuronale massive chez les PSP et partielle chez les parkinsoniens.