Thèse soutenue

Le système Solal, corps et séduction dans Belle du Seigneur d'Albert Cohen : étude assistée par ordinateur

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Auteur / Autrice : Baptiste Bohet
Direction : Henri Béhar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)

Résumé

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En s’offrant au lecteur dans sa profusion, le roman d’Albert Cohen Belle du Seigneur, tend à dissimuler certains de ses aspects fondateurs plus qu’il ne les dévoile. Construit tel un piège, un labyrinthe, il mène le lecteur où bon lui semble. L’objectif de ce travail, prenant en compte cette dimension particulière, est de faire émerger « les couches sous-jacentes », selon les mots mêmes de Cohen, qui structurent et organisent son œuvre. Proposant une analyse sous le double parrainage du corps et de la séduction – en nous aidant de logiciels lexicométriques qui permettent une vision exhaustive du texte –, nous avons mis en lumière les éléments essentiels de ce que nous avons appelé « le Système Solal ». Ce système repose sur les obsessions récurrentes d’Albert Cohen. Il s’articule autour de notions fondatrices telles que force, animalité, antinature, jalousie ou encore suicide, que Solal élève parfois au rang de concepts qui interagissent pour proposer une vision du monde. Notre travail se développe selon trois axes, trois modalités de relation au monde et au corps. L’étude des « Modalités de l’avoir (Ce corps que l’on a) » fait apparaître le corps, magnifié ou réifié, comme toujours étranger à soi-même. L’analyse des « Modalités de l’être (Ce corps que l’on est) » démontre comment la beauté, la séduction et la jalousie participent d’une tentative de réappropriation d’un corps qui échappe aux héros. Enfin, l’irruption dans le couple Ariane/Solal, du désir, de la sexualité et de l’érotisme, illustre le bouleversement des frontières et conduit à la « Destruction du corps », résultat d’une irréalisable union entre les deux conceptions antagonistes du corps.