Thèse soutenue

Claude Simon, la passion cinéma
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Auteur / Autrice : Bérénice Bonhomme
Direction : Alain TasselDominique Viart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes. Cinéma
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Nice

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La critique simonienne s’est déjà penchée sur les rapports de l’œuvre de Claude Simon à l’image, peinture ou photographie, mais le lien au cinéma n’a jamais donné lieu à une étude approfondie. Ma recherche met donc au jour les liens complexes de Claude Simon à l’image cinématographique et je fais porter mon effort d’analyse sur ce dialogue toujours renouvelé entre écriture et réalisation filmique, afin de montrer dans quelle mesure le passage d’un langage à une autre influence notablement le processus créatif chez Claude Simon. L’écrivain a commencé, on le sait, à écrire un découpage pour l’adaptation de La Route des Flandres dès 1961, mais le projet a échoué. Ce que, dès lors, je tente de mettre en évidence, c’est l’histoire d’un rendez-vous manqué dont la dynamique va pourtant enrichir toute une œuvre littéraire. J’étudie ainsi, dans un premier temps, comment l’influence du dispositif cinématographique transparaît dans bien des aspects de l’écriture simonienne : importance de la vision, cadre, lumière ou montage, qui ont tous marqué cette écriture, l’ont inspirée, modifiée, structurée ou déconstruite. Puis, un voyage, opéré dans la géographie cinématographique du spectateur-Claude Simon, met en évidence un auteur imprégné de cinéma, un véritable « enfant de cinéma ». J’ai pu déceler dans l’œuvre la trace des expériences de l’écrivain en tant que spectateur. Ainsi a-t-il été marqué par les débuts du cinéma, le burlesque, les films surréalistes, la mythologie hollywoodienne, la dynamique pornographique et le western. Enfin, l’observation des deux seules tentatives concrètes d’adaptation cinématographique par l’écrivain, le découpage de La Route des Flandres et le court-métrage inspiré de Triptyque, pleines à la fois d’enthousiasme et de déception, permettent d’éclairer les relations ambiguës qu’entretient Claude Simon avec cet art et ses choix en tant que réalisateur potentiel. . . .