Auteur / Autrice : | Claire Monnier |
Direction : | Jean-Bernard Paturet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La crise écologique contemporaine, générée par les activités humaines, pourrait venir signifier une crise ontologique, une crise humaine de l’identité dans le vis-à-vis de la nature. Du lieu de son indétermination originelle, l’humanité construit des représentations d’elle-même et du monde à partir desquelles elle s’autorise ou non à agir dans son environnement. Les processus qui participent à la construction des représentations pourraient être largement façonnés par l’inconscient, à l’image du Moi des individus. Ainsi, la violence qui s’autorise et se déverse à l’encontre de ce qui vit sans mots (la nature) peut se comprendre comme un mécanisme défensif servant à dénier le rapport de dépendance à la Terre, vécue au fond des représentations les plus obscures, comme la mère des origines. Dans cette perspective, l’éducation soucieuse des relations Homme-nature, trouve sa visée dans une position éthique conçue comme gratitude et responsabilité. Il ne s’agit pas là d’une éthique fondée dans une extériorité ontologique, comme principe vertueux ou moral. La position éthique se constitue en effet, au cœur de la quête identitaire humaine, de celle du Sujet à celle qui sous-tend les représentations collectives.