Thèse soutenue

La (les) représentation(s) de la migration, entre pouvoir et réussite : la mobilité des migrant(e)s originaires de la vallée du fleuve Sénégal entre leur pays d'origine et la France

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Auteur / Autrice : Christine Ludl
Direction : Nils DiederichDenis-Constant Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique. Sociologie politique et politiques publiques
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Otto-Suhr-Institut (Berlin)

Résumé

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Dans les études sur les migrations de la vallée du fleuve Sénégal des approches en termes de développement et d’une supposée « tradition » ou « prédisposition » au voyage dominent souvent. Cette étude propose de changer de perspective et de saisir le sujet sous l'angle d’une approche en termes de « représentations ». L’enjeu de ce travail est de préciser les notions de représentations et d’imaginaire, leurs liens avec celles de culture et de politique, et de les rendre opérationnelles au niveau méthodologique en s’appuyant sur des approches anthropologiques, psychosociologique et sur la philosophie (de la culture). Il démontre l’apport limité des approches habituelles en sciences sociales des « représentations» et de « l’imaginaire » et aboutit à une perspective où concepts théoriques et résultats empiriques s’éclairent mutuellement et suscitent de nouvelles questions de recherches. Il révèle les logiques économiques, sociales et politiques du désir du départ, notamment des « nouvelles Représentation(s) » de la réussite et de la migration et démontre que celle-ci relève d’un choix à travers lequel les migrants tentent de poursuivre plusieurs objectifs, sociaux et économiques et en partie contradictoires. Ce choix entraîne des contradictions et des ambiguïtés, émanant des relations des migrant(e)s au groupe et aux sociétés d’origine et de destination, mais également un potentiel d’innovation pour gérer ces ambivalences et aboutir à la construction de la « cohérence du vécu ».