Thèse soutenue

La France, les Français et les armes de représailles allemandes V1-V2, 1943-1945

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Auteur / Autrice : Maud Jarry
Direction : Maurice Vaïsse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Résumé

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La fusée A4/V2 et la bombe volante Fi 103/V1 virent le jour à la fin de 1942, au moment où les Alliés infligèrent aux forces de l'Axe leurs premières défaites et que la RAF commençait à bombarder les villes allemandes. Ces raids amenèrent un désir de vengeance contre l'Angleterre, que l'invention de ces armes rendait possible. De 1943 à 1945, en raison du choix de la cible et de la portée des engins, la France et les Français se retrouvèrent au cœur de la lutte que se livrèrent Allemands et Alliés au sujet de l'emploi des armes V, en apportant à chacun des deux protagonistes son aide. Ainsi, contraints ou volontaires, des Français aidèrent économiquement, socialement et militairement les Allemands à construire leurs bases de lancement et à produire leurs armes. A l'inverse, d'autres luttèrent aux côtés des Alliés pour faire échec au plan allemand. La Résistance française fut, en effet, aux premières loges pour informer les services secrets implantés à Londres, dont le BCRA, sur l'implantation des sites et la nature de ces armes. Les sites furent alors bombardés par la RAF appuyée par l'USAAF et les FAFL. Si ces attaques retardèrent la mise en action des armes V, elles ravagèrent les campagnes françaises. Après le 6 juin 1944, les Allemands réussirent à utiliser leurs engins. Les bases françaises furent alors encore plus bombardées, avant que les troupes alliées en prennent possession à la fin de l'été. Leur inspection réalisée parfois avec des Français intéressés par cette nouvelle technologie, et les découvertes d'engins permirent, par la suite, de jeter les premières bases techniques de toutes les fusées modernes à l'origine de la conquête spatiale.