Thèse soutenue

Le choix de la composition du collège de commissaires aux comptes : déterminants et conséquences

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Auteur / Autrice : Sophie Marmousez
Direction : Hervé Stolowy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Jouy-en Josas, HEC

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En France, toutes les sociétés astreintes à publier des comptes consolidés ont l’obligation de faire certifier leurs comptes par au moins deux commissaires aux comptes. La pluralité des commissaires aux comptes semble avoir été mise en place à l’origine pour permettre un double contrôle. L’objectif de notre thèse est d’étudier cette particularité française qu’est le co-commissariat, et notamment les déterminants et les conséquences du choix de la composition du collège de commissaires aux comptes. Nous proposons, tout d’abord, d’étudier les déterminants du choix de la composition du collège de commissaires aux comptes. Le choix des co-commissaires (deux Big 4, un Big 4 et un non-Big 4 ou deux non-Big 4) pourrait, selon nous, dépendre de certaines caractéristiques des sociétés auditées : la taille, la cotation sur les marchés américains, le degré d’internationalisation, la structure de l’actionnariat, le niveau d’endettement, la part des actifs incorporels et la rentabilité. Nous avons testé nos hypothèses sur un échantillon de 179 sociétés cotées en utilisant la méthode de la régression logistique ordinale. Les résultats montrent que la taille, le degré d’internationalisation et la structure de l’actionnariat sont associés au choix des co-commissaires. Les sociétés les plus grandes, les plus internationales et non contrôlées par un actionnariat de type initié auront plus tendance à faire appel à des Big 4. Nous avons, ensuite, étudié l’influence de la composition du collège de commissaires aux comptes sur la qualité du résultat. Conformément à l’hypothèse considérant que les grands cabinets d’audit fournissent des audits de meilleure qualité, nous faisons l’hypothèse que le résultat des sociétés auditées par deux Big 4 est de meilleure qualité que le résultat des autres sociétés. La qualité du résultat est mesurée par le niveau de gestion du résultat et le conservatisme, deux attributs importants du résultat. Nous testons nos hypothèses sur le niveau de gestion du résultat et le conservatisme sur un échantillon de 111 et de 177 sociétés cotées respectivement. Les résultats tendent à prouver que, contrairement à nos hypothèses, la présence de deux Big 4 est associée à une qualité du résultat moindre. Ce résultat pourrait être expliqué par le fait que l’interaction entre deux Big 4 est susceptible d’être moins efficiente en termes de qualité du résultat que l’interaction entre un Big 4 et un non-Big 4. Quand deux Big 4, appliquant des méthodologies similaires et encourant un risque réputationnel comparable, travaillent ensemble, ils seraient plus susceptibles de se reposer l’un sur l’autre et, par conséquent, auraient moins d’incitations à fournir un effort maximum