Auteur / Autrice : | Bertrand Jacquemin |
Direction : | Jacques Gasquez, Xavier Reboud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie. Biologie des populations |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'utilisation intensive et répétée d'un même herbicide pour contrôler les populations de mauvaises herbes a engendré l'émergence de mécanismes de résistances. La perte d'efficacité du désherbage, engendrée par ces résistances, devient alors problématique pour les agriculteurs. Cette thèse vise à évaluer dans quelle mesure l'application simultanée d'herbicides à modes d'actions différents, sous forme de mélanges, peut permettre une gestion efficace des populations adventices résistantes. D'un point de vue théorique, les mélanges d'herbicides sont fréquemment préconisés en prévention de l'émergence de résistances. En pratique, les agriculteurs utilisent des mélanges dès lors que l'herbicide habituellement utilisé seul pour contrôler la population, devient inefficace du fait de la présence majoritaire de plantes résistantes. L'association d'une second mode d’action permettant de rétablir le contrôle de la population. En modélisant l'évolution d'une résistance sous l'effet d'une telle utilisation de mélanges d'herbicides, nous montrons que quelques situations permettent, en théorie, de réduire la proportion de plantes résistantes d'une génération à l’autre. Toutefois, l’expérimentation révèle que les conditions associées à ces situations sont très rarement retrouvées au champ. Nous concluons donc que l’utilisation de mélanges d’herbicides sur des populations en partie résistantes à l’un des produits n’est pas efficace en tant que stratégie de gestion d’une résistance déclarée. La résistance étant l’effet d’un processus adaptatif inévitable, la meilleure application des mélanges est de retarder son apparition plutôt que de lui faire face.