Auteur / Autrice : | Manuel Boizumault |
Direction : | Max Schvoerer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique des archéomatériaux |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La conservation–restauration des parois de grès gravés du Sahara et de ses abords suppose de connaître les caractéristiques physiques et chimiques de leur patine et de diagnostiquer les agents de dégradations, pour la mise en œuvre d’un procédé de réparation. L’étude des modifications de texture en surface et sub-surface de grès (Haut-Atlas marocain ; Atlas, Tassili N’Ajjer algérien) met en évidence le rôle protecteur de la patine et du cortex sous-jacent (densification du ciment) ainsi que les zones de faiblesse des « horizons » lessivés. L’étude d’un métaquartzite (Anti-Atlas marocain) et des expérimentations au laboratoire, ont permis de préciser les mécanismes de formation de la patine du désert : une genèse liée à la présence d’eau circulant dans la roche explique l’apport endogène (manganèse et ciment argileux), alors que l’incorporation de silts éoliens souligne un stade de son évolution. Pour les patines « brunes » et ocres, une contribution exogène accrue est manifeste. Afin de re-créer la patine, la fabrication du mortier de ragréage a consisté à mesurer les proportions de sable, argile et silicate d’éthyle afin que sa dureté et que ses propriétés de porosimétrie soient proches de celles du matériau naturel. Les composés de polymérisation sont compatibles avec ceux de la roche et leur pénétration est limitée à l’interface roche/mortier. Des simulations d’environnement de dégradation (gel/dégel, hydrolyse intense), ont validé le procédé. La coloration dans la masse du mortier prend en compte son érosion et sa dérestauration, le cas échéant. Des essais in situ (Haut-Atlas et Anti-Atlas, Maroc), ont permis d’apporter de légères adaptations au schéma établi.