Développement socio-affectif et parentalités dans l’accueil familial : étude du développement des représentations d'attachement et des compétences sociales des enfants de 3 ans puis de 4 ans et analyse de l'implication des parents et de la parentalité de l'assistant familial
Auteur / Autrice : | Séverine Euillet |
Direction : | Chantal Zaouche Gaudron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie du développement |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Résumé
Dans l'objectif d'analyser le développement socio-affectif des jeunes enfants ainsi que la dynamique de l'accueil familial et les processus psychologiques des adultes significatifs pour l'enfant, l'hypothèse formulée dans cette recherche est que les parents biologiques à travers leur « implication parentale » et l'assistant familial à travers « sa parentalité d'accueil » participent au développement socio-affectif du jeune enfant accueilli et plus particulièrement à la qualité de ses représentations d'attachement et de ses compétences sociales. Lors de cette recherche longitudinale et qualitative, ont été rencontrés 38 enfants en famille d'accueil âgés de 52 mois puis de 57 mois, 32 assistants familiaux et 36 parents. Les outils utilisés sont : le protocole des « Histoires d'Attachement à Compléter », le « Profil Socio-Affectif », un « Questionnaire sur l'implication parentale » et un entretien semi-directif. Les représentations des parents, des assistants familiaux et des intervenants sociaux à propos de l'implication parentale diffèrent notamment quant à la qualité de l'interaction parents-enfant et des compétences parentales. Parallèlement, la majorité des assistants familiaux adoptent une parentalité caractérisée par une « éducation différenciée des enfants ». Les principaux résultats indiquent que 70 % des enfants rencontrés possèdent des représentations d'attachement sécurisées comme chez les enfants tout-venant (Main & Solomon, 1990) et que 30% des enfants développent des représentations d'attachement désactivées. Les analyses révèlent que 84% des enfants présentent une adaptation générale tout à fait satisfaisante.