Auteur / Autrice : | Lara Haddad Gelalian |
Direction : | Jean-Louis Joubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature d'expression française |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les années 50-60 correspondent à l’âge de maturité de la poésie francophone libanaise. Devant beaucoup au surréalisme, cette maturité trouve pourtant un de ses représentants les plus authentiques à contre-courant de ce mouvement. Fouad Gabriel Naffah (1925-1983) s’est voué totalement à la poésie sans être toutefois reconnu. Marginalisé sur les plans social et littéraire, il se saisit pourtant du réel et inscrit le paysage libanais au cœur d’une démarche spéculative qui se fait mode d’habitation poétique. La création d’une langue poétique propre élève la description au rang d’une création cosmogonique. La représentation de l’espace, structurée et paradoxale, est avènement de rapports inédits du sujet au monde régis par un principe d’immanence. De ce fait, l’œuvre crée une approche originale du lyrisme, à priori renié, et la création poétique, actualisée ou expliquée, se comprend comme une phénoménologie spontanée. Mais l’ambition de la poésie de Naffah forge aussi ses propres écueils pour devenir à la fois lieu de plénitude et cause de naufrages.